Analyse étape par étape
(Suite)

La gestion des contacts

Illustration agenda des rendez-vous

Des faits valables pour tous

Illustration appels téléphoniques et emailsDes annonces claires, explicites, génèrent moins de contacts car ceux-ci sont mieux ciblés et de bien meilleure qualité. Si vous adoptez les bonnes mesures pour publier de telles annonces, vous subirez très peu de contacts inappropriés. Il est préférable, en le mentionnant sur l'annonce, de demander à ce que le premier contact se fasse par téléphone : la messagerie attire davantage de désoeuvrés et d'importuns que le "vocal", et il y est plus difficile de les démasquer. En moyenne, avec une présentation de qualité, un prix non surestimé, une diffusion sur les supports pertinents, l'acheteur susceptible d'aller jusqu'à l'acte de vente se révèlera parmi 4 ou 5 contacts, pas davantage.

Le filtrage des appels

Image illustrant le filtrage des appelsQuelques questions pertinentes sont suffisantes pour tester le sérieux d'un appel téléphonique et l'enveloppe financière du candidat. La tâche est accessible à tout un chacun avec un peu de jugeotte et ne nécessite pas une affiliation à la FNAIM...
Il faut juste être suffisamment inquisiteur avant de proposer une visite ou même de trop en dévoiler : interroger sur le financement prévu, si une étude bancaire a déjà été faite, sur la situation professionnelle, etc... En clair : montrer que l'on est pas là pour jouer aux billes. Et il n'y a aucun scrupule à avoir car les acheteurs sérieux trouveront cela tout à fait légitime et compréhensible...

Le temps à consacrer

Une légende bien entretenue : Dans ce registre "on" appuie souvent sur le fait que vendre un bien immobilier demande beaucoup de temps et de disponibilité. Or, avec des annonces bien faites, des visuels dignes de ce nom, des supports de diffusion adaptés au bien à vendre, les contacts générés sont bien ciblés et par conséquent peu nombreux, (le contraire est révélateur d'un mauvais travail en amont...). La gestion de ceux-ci n'est donc pas chose difficile. Il suffit d'un peu de rigueur, d'un agenda, et de prendre les notes nécessaires.

La gestion des visites

Image illustrant un personnage présentant une maisonDans ce domaine, les professionnels mettent souvent en avant un savoir-faire magique. Or plusieurs études sérieuses ont démontré que la présence d'un agent immobilier lors des visites n'influe pas sur la décision de l'acheteur. Au contraire, le propriétaire-vendeur est plus à même de répondre à des questions "pointues" sans risque de bévue, qu'un professionnel qui semble parfois découvrir le bien en même temps que le client...
D'autre part, avec les dispositions légales très poussées en faveur de la protection du vendeur, les possibilités de rétractation de celui-ci ne manquent pas, même après la signature de l'acte authentique. Aussi mieux vaut un contrat de confiance qui s'instaure naturellement entre les deux parties, que rajouter des risques de litiges ultérieurs avec des informations douteuses, insuffisantes, ou "arrangées". Tout est dit...

Le compromis de vente

Illustration signature compromis de vente

Possibilités légales

Acheteur et vendeur sont libres de le rédiger eux-mêmes sur une feuille de papier ou à l'aide de contrats types. Mais ce n'est pas ce qui est recommandé car la moindre faille ou une mauvaise rédaction des clauses qui y figurent peut être lourde de conséquences.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains agents immobiliers et la plupart des agents mandataires font appel à l'expertise du notaire pour l'établissement de ce document.

La meilleure option

Les clauses figurant sur le compromis de vente, (ou "promesse synallagmatique de vente"), sont d'une telle importance, le contrat définitif ne faisant en principe que les reprendre, qu'il s'avère que la meilleur option pour éviter tout écueil ultérieur, c'est d'avoir recours au professionnel le mieux habilité pour ce faire, en l'occurence : le notaire.
Puisque de toute façon il sera nécessaire d'en passer par lui pour la rédaction de l'acte de vente, c'est l'assurance de disposer d'un avant-contrat établi sur des bases fiables, qui servira à l'établissement de l'acte définitif. En somme, le travail sera "dégrossi" par le même professionnel qui en reprendra les fondations pour achever le tout. C'est un avantage indéniable.

D'autre part, le coût de la rédaction de l'avant-contrat est en général compris dans les émoluments du notaire chez qui sera signée la vente définitive. Il suffit de lui faire entériner cette option pour ne pas avoir de surprise par la suite.
Ici il convient de rappeler que les frais de notaire sont habituellement à la charge de l'acquéreur, sauf clause spécifique différente mentionnée bien sûr dans l'avant-contrat.

Quelques éléments utiles

Le coût de la réussite

Illustration euro dans une main

Vente avec agence

Sachant que la commission des agences immobilières et des agents mandataires se situe entre 3 et 8 % de la valeur du bien, (pourcentage dégressif avec la valeur), on peut considérer que le recours à un professionnel de l'immobilier représente un coût important : la valeur d'une automobile neuve (de plus ou moins haut de gamme selon le bien) !...C'est là le point d'achoppement qui motive les vendeurs à tenter l'expérience de la vente directe, et qui rend cette option vraiment attractive.
D'autre part les acheteurs priviliégient de plus en plus les annonces émanant de particuliers, sachant que la négociation ultime sera forcément influencée par la présence ou non d'une commisssion.

Vente directe

Une vérité établie et incontestable à ne pas perdre de vue : Il serait déraisonnable de croire, et vraiment malhonnête de faire croire, que l'on peut vendre un bien immobilier, (hormis un bien vraiment basique), en direct, dans de bonnes conditions et des délais corrects sans investir une certaine somme d'argent. Sauf à risquer de perdre son temps jusqu'au découragement : celui justement sur lequel misent les professionnels qui vous attendent au tournant.

Retourner la tête basse dans le giron d'un professionnel pour n'avoir pas voulu investir quelques centaines d'euros et au final en concéder plusieurs milliers serait absurde.

Une règle élémentaire

Pour vendre un bien immobilier d'une certaine valeur en direct, (à partir de 300/400 K€), il vous faut vous singulariser, vous démarquer des professionnels "lambda" et des particuliers moins "éclairés" que vous. En clair : faire mieux que la grande masse des candidats à l'échec. Vous devez pour cela utiliser les outils et options appropriés...

Au minimum :

  • Photographies professionnelles : le meilleur atout pour les biens qui sortent de l'ordinaire, empreints d'une "personnalité" qu'il faut savoir montrer et exploiter.
  • Rédaction peaufinée de vos annonces et fourniture de tous les renseignements importants.
  • Multi-diffusion d'annonces sur les sites les plus adaptés à la catégorie du bien vendu, accessibles aux particuliers, gratuits, et payants.
  • Utiliser les options payantes qui sont pernitentes, sur les sites d'annonces, et qui changent vraiment la donne, y compris sur les gratuits. Ex : "Le Bon Coin" avec les options 7 photos supplémentaires + remise en avant chaque semaine.

Et en options recommandées :

L'investissement gagnant

Image illustrant un porte-feuille rempli de billetsNous avons estimé, suite à des retours d'expériences de vendeurs, que la somme à investir pour s'assurer un bon résultat varie en fonction du type de bien vendu et de sa valeur, entre une ou deux centaines d'euros pour des biens plutôt basiques, à un voir deux milliers d'euros environ pour des biens vraiment atypiques situés dans le haut de gamme, avec biensûr des tranches intermédiaires graduelles selon le niveau de spécificité et de valeur du bien.
Donc, pas de quoi désespérer le plus pingre des vendeurs, surtout s'il sait qu'il tirera à terme un grand bénéfice de son investissement. Il faut seulement accepter d'avancer le débours en lieu et place des agences, (qui d'ailleurs n'investissent pas souvent comme il faudrait...).

Les agences digitales

Une nouvelle génération

Depuis quelque temps nous assistons à l'éclosion d'une nouvelle génération d'agences qui ont coutume de se qualifier d'agences digitales : immoinov.fr, imop.fr, lesagencesdepapa.fr, immo-pop.com, homki-immobilier.com, proprioo.fr, imkiz.com, beemmo.fr, visitemonbien.com, welmo.fr, promup.com, etc...
Ces structures agissent sous couvert d'une carte professionnelle avec le système des mandats, ou bien seulement en qualité de prestataires de services. Mais toutes se prévalent d'honoraires forfaitaires, d'un montant variant avec les prestations fournies, très inférieur au montant des commissions habituelles pratiquées jusqu'ici, et non basés sur un pourcentage.
Leur fonctionnement s'appuie sur le recours quasi-intégral au numérique pour gérer les transactions de A à Z, ou en fonction du forfait spécifique proposé. Les visites sont assumées par le propriétaire, sauf option spéciale.

Quel avenir pour ces structures ?

Il semble que ces structures aient du mal à passer le cap d'un champ d'action d'une ou deux zones géographiques, focalisées sur des grandes villes. Mais cela pourrait évoluer jusqu'à offrir un jour une option digne d'intérêt à ceux qui ne veulent (ou ne peuvent) pas s'impliquer du tout dans leur transaction, en évitant les commissions exhorbitantes du système classique. Pour les autres, ce que font ces structures, en gros : publication d'annonces à la place du propriétaire, filtrage d'appels, photographie professionnelle, (via un prestataire extérieur), prise de rendez-vous, transmission des résultats, n'apportera rien.
Attention ! Si les prestations sont présentées comme payables "seulement en cas de vente", et accordées sans exclusivité de mandat, leur montant est souvent exigible quel que soit le canal qui aura amené la vente. Bien lire les conditions générales. Ici encore les philanthropes sont rares...

La synthèse de tout celà

Illustration compression de contenu

En conclusion, nous dirons : à l'ère du numérique, vendre sans agence est une affaire de choix personnel et de motivation. Si on peut comprendre qu'un propriétaire vendeur d'un bien de luxe ou d'exception n'ait pas vraiment le choix que de recourir à un professionnel spécialisé, et pas envie de se compliquer la vie, l'intérêt des autres pour la vente directe est tout autre. Les professionnels médiocres sont légion, ce qui fait que le recours à un intermédiaire peut facilement se transformer en galère. Quant aux particuliers qui décident de vendre par eux-même alors qu'ils n'ont pas le profil pour, ils l'apprendront à leurs dépens. Mais ceux qui prennent la peine de s'initier aux règles de base nécessaires au succès et de les appliquer ont "un billard devant eux".


Aux Etats-unis, où les agents immobiliers sont rois, et où 95% des transactions se font par leur biais, mais avec une pratique du métier différente et en mandats exclusifs principalement, ce qui permet le très efficace MLS (Multiple listing system) : l'échange de données entre cabinets immobiliers, (que le système français est toujours incapable de mettre en place sérieusement), de nouveaux concepts commencent à prendre des parts de marché. Et notamment avec des projets initiés par des français !
Aussi il nous est difficile de croire que le monde de l'immobilier, ayant perdu la maitrise de ses supports de communication, et donc le monopole sur celle-ci, (le temps où les vitrines sur rue et la publicité-presse étaient reines est bien révolu), pourra échapper longtemps à une remise en cause de fond. Combien de temps encore avant une série télévisée mettant en scène un agent immobilier affublé d'un imperméable à la Columbo ?...
Voir cette présentation de la "Proptech" illustrant les ambitions des startups qui seront difficiles à contenir dans le temps...

La "Proptech" vue par IMMO 2

Voir la suite : "La recette gagnante"

Revoir la 1ère partie